Correction du sujet de version Ecricome 2024

Desigualdad de tratamiento, Julissa Mantilla, 20/10/2023

Inégalité de traitement

J’ai participé il y a peu à une table ronde nommée Femmes et construction démocratique. Défis actuels à Baranquilla, Colombie. Au cours d’une activité à laquelle je participais avec un collègue masculin, les autorités s’adressaient exclusivement à lui en tant que commissaire alors que moi, ils m’appelaient par mon prénom. Si jamais vous vous posez la question, ils ne me connaissaient pas d’avant, il n’existait pas entre nous une confiance suffisante et, par ailleurs, mon collègue est à la CIDH depuis beaucoup moins de temps que moi. De plus, au moment de la remise des documents et de la traditionnelle photo, j’ai été exclue. 

Dans ce type de situation qui nous arrivent quotidiennement à nous les femmes, il persiste toujours un doute sur la bonne réaction à adopter. Devons-nous agir comme si de rien n’était ? Devons-nous protester immédiatement ? S’il y a quelque chose que j’ai appris au cours de ces dernières années c’est que la réaction parfaite n’existe pas, car quoi que vous disiez, vous serez critiquées. Si nous nous taisons, ils nous accuseront d’être complaisantes et faibles; si nous protestons, nous en faisons de trop et sommes des “feminazis”, comme on nous appelle de façon absurde. Je pense donc que la meilleure réaction à avoir est celle qui nous vient sur le moment. Dans mon, j’ai dit clairement que moi aussi j’étais commissaire et que l’on devait me remettre les documents à moi aussi. 

Julissa Mantilla, El País, 20/10/2023 

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