Desigualdad de tratamiento
Hace poco participé en un panel denominado Mujeres y construcción democrática. Desafíos actuales enBarranquilla, Colombia. En una actividad oficial en que participaba con un colega hombre, las autoridades se dirigían exclusivamente a él como comisionado mientras que a mí me llamaban por mi primer nombre. Por si se lo están preguntando, no me conocían de antes, no había la confianza suficiente y, adicionalmente, mi colega lleva mucho menos tiempo que yo en la CIDH. Además, al momento de la entrega de documentos y de la foto de rigor, me excluyeron.
En estas circunstancias que nos pasan cotidianamente a las mujeres, siempre queda la duda sobre cuál esla reacción correcta. ¿Debemos actuar como si nada pasara? ¿Debemos protestar inmediatamente? Si algo heaprendido en estos años es que no existe tal reacción correcta, ya que cualquiera será criticada. Si nos callamos, nos tildarán de complacientes y débiles; si protestamos, somos las exageradas y “feminazis”, como absurdamente nosllaman. Por lo tanto, creo que la mejor reacción es la que nos provoque tener en ese momento. En mi caso, dijeclaramente que yo también era comisionada y que la entrega de documentos se me debía hacer a mí también.
Desigualdad de tratamiento, Julissa Mantilla, El País,20/10/2023
Correction de la version Ecricome 2024
Inégalité de traitement
J’ai participé il y a peu à une table ronde nommée Femmes et construction démocratique. Défis actuels à Baranquilla, Colombie. Au cours d’une activité à laquelle je participais avec un collègue masculin, les autorités s’adressaient exclusivement à lui en tant que commissaire alors que moi, ils m’appelaient par mon prénom. Si jamais vous vous posez la question, ils ne me connaissaient pas d’avant, il n’existait pas entre nous une confiance suffisante et, par ailleurs, mon collègue est à la CIDH depuis beaucoup moins de temps que moi. De plus, au moment de la remise des documents et de la traditionnelle photo, j’ai été exclue.
Dans ce type de situation qui nous arrivent quotidiennement à nous les femmes, il persiste toujours un doute sur la bonne réaction à adopter. Devons-nous agir comme si de rien n’était ? Devons-nous protester immédiatement ? S’il y a quelque chose que j’ai appris au cours de ces dernières années c’est que la réaction parfaite n’existe pas, car quoi que vous disiez, vous serez critiquées. Si nous nous taisons, ils nous accuseront d’être complaisantes et faibles; si nous protestons, nous en faisons de trop et sommes des “feminazis”, comme on nous appelle de façon absurde. Je pense donc que la meilleure réaction à avoir est celle qui nous vient sur le moment. Dans mon, j’ai dit clairement que moi aussi j’étais commissaire et que l’on devait me remettre les documents à moi aussi.