Correction du thème Mines-Ponts espagnol LVA, session 2011.
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Sujet
Personne n’aurait pu dire d’où venait Mondo. Il était arrivé un jour, par hasard, ici dans notre ville, sans qu’on s’en aperçoive, et puis on s’était habitué à lui. C’était un garçon d’une dizaine d’années, avec un visage tout rond et tranquille, et de beaux yeux noirs un peu obliques. Mais c’était surtout ses cheveux qu’on remarquait, des cheveux brun cendré qui changeaient de couleur selon la lumière, et qui paraissaient presque gris à la tombée de la nuit.
On ne savait rien de sa famille, ni de sa maison. Peut être qu’il n’en avait pas. Toujours, quand on ne s’y attendait pas, quand on ne pensait pas à lui, il apparaissait au coin d’une rue, près de la plage, ou sur la place du marché. Il marchait seul, l’air décidé, en regardant autour de lui. Il était habillé tous les jours de la même façon, un pantalon bleu en denim, des chaussures de tennis, et un T-shirt vert un peu trop grand pour lui.
JMG Le Clézio, Mondo et autres histoires, Ed. Gallimard, 2008, pp 11-12
Proposition de correction
Nadie habría podido decir de dónde venía Mondo. Llegó un día, por casualidad, aquí a nuestra ciudad, sin que nos diéramos cuenta, y luego nos habíamos acostumbrado à él. Era un chico de unos diez años, con una cara redonda y serena, y bonitos ojos negros un poco oblicuos. Pero era sobre todo su pelo el que llamaba la atención, un pelo moreno ceniciento que cambiaba de color en función de la luz del día, y que parecía casi gris al anochecer.
No sabíamos nada de su familia, ni de su casa. Quizás no tenía. Siempre, cuando menos lo esperábamos, cuando menos pensábamos en él, aparecía en la esquina de la calle. Caminaba solo, con paso firme, mirando a su alrededor. Todos los días estaba vestido de la misma manera, pantalones azules de vaqueros, zapatillas de deporte, y una camiseta verde que le quedaba un poco grande.
D’après JMG Le Clézio, Mondo et autres histoires, 2008