Corrigé Version I. Martinez de Pison (ELVI 2016 LV2)

  • Cumplí trece años, pasaron las navidades y comenzó el año setenta y dos, el peor de mi vida.
J’ai fêté (1) mes treize ans (2), les fêtes de fin d’années sont passées et l’année soixante-douze a débuté, la pire de ma vie.

(1) “cumplir” n’a pas le sens d’avoir un âge mais de fêter son anniversaire. Par ailleurs, on pouvait rester au passer simple en français (attention à la conjugaison) ou alors traduire par un passé composé dans la mesure où le texte est en partie à la première personne et est assez narratif.
(2) A écrire en toutes lettres comme dans le texte, idem pour « soixante-douze ».
  • Primero ocurrió lo de Josemi y Gloria, después lo de la nueva detención de mi padre, más tarde lo de… En fin. Empezaré por el principio, por la mañana aquella en que me despertó un llanto que procedía del cuarto de estar.
D’abord, il est arrivé (3) cette histoire (4) avec Josemi et Gloria, puis l’annonce de la nouvelle incarcération (5) de mon père, plus tard cette affaire de… Bref (6). Je commencerai par le début, par ce matin-là où j’ai été réveillé (7)  par des pleurs (8) qui venaient du séjour (9). 

(3)« ocurrir » qui est synonyme de « pasar », « producirse »
(4) « lo de » tournure très courante dans la langue orale. Exemple : « ¿Te he contado lo de ayer ? » “Est-ce que je t’ai raconté ce qui s’est passé hier?” La tournure apparaissait trois fois, il fallait essayer de trouver une traduction différente à chaque fois. 
(5) « Arrestation », « détention »
(6) Mieux que « enfin », en revanche « finalement » était impropre ici.
(7) Verbe à la voix active en espagnol qu’il était préférable de traduire par une voix passive en français.
(8) Plus fréquemment au pluriel en français.
(9) Ou « salle à manger », « pièce à vivre »
  • Era un llanto de mujer, pero no se trataba de mi madre, a la que yo nunca había visto llorar. Abrí la puerta. Sentados en torno a la mesa estaban mi madre, mi hermano y una chica a la que yo no conocía. 
C’était les pleurs d’une femme mais il ne s’agissait pas de ma mère, que (10) je n’avais jamais vu pleurer. J’ai ouvert la porte. Il y avait là (11), assis autour de la table, ma mère, mon frère et une fille que je ne connaissais pas.

(10) « laquelle je n’avais jamais vu pleurer… » très lourd en français.
(11) Il était presque impossible en français de séparer « assis » et « être » comme en espagnol. Il fallait changer un peu la structure de la phrase en évitant de commencer la phrase par « Etaient assis…)
  • ¿He hablado ya de esos secretos que todo el mundo esconde? Aquella chica, Gloria, formaba parte del secreto de Josemi. Porque no sólo yo, tampoco mis padres sabían que mi hermano tuviera novia. 
Ai-je déjà (12) parlé de ces secrets que tout le monde cache? Cette fille, Gloria, faisait partie (13) du secret de Josemi . Parce qu’il n’y avait pas moi, mes parents ne savaient pas non plus (14) que Josemi avait une copine.

(12) « Ya » déjà, à ne pas confondre avec « ya no » « ne… plus ».
(13) « formar parte » « faire partie », expression à retenir…
(14) « tampoco » « non plus ». Le narrateur n’était pas au courant tout comme ses parents. Attention au contresens.
  • Tienes el desayuno en la cocina, me dijo mi madre sin volverse. Asentí con la cabeza y miré a la chica, que lloraba en silencio y se limpiaba las lágrimas con un pañuelo. 
Ton petit-déjeuner(15) est dans la cuisine, m’a dit ma mère sans se retourner. J’ai acquiescé (16) de la tête et j’ai regardé la fille, qui pleurait en silence et essuyait ses larmes avec un mouchoir.

(15) Rappel : « desayuno » : « petit déjeuner » / « comida » : « repas » / « merienda » : « goûter » / « cena » : « dîner »
(16) Attention aux conjugaisons, il s’agit ici d’une première personne du singulier.  
  • Era muy joven, apenas dos o tres años mayor que yo, y no hacía falta ser especialmente sagaz para comprender que estaba embarazada. Entré en la cocina y calenté un poco de leche. Y ahora ¿qué vais a hacer? No tienes trabajo, dijo mi madre. Nos arreglaremos, replicó mi hermano.
Elle était très jeune, tout juste deux ou trois ans de plus que moi, et il ne fallait pas (17) être particulièrement malin (18) pour comprendre qu’elle était enceinte (19). Je  suis entré (20) dans la cuisine et j’ai fait chauffer (21) un peu de lait. Et maintenant, qu’allez-vous faire ? (22) Tu n’as pas de travail, a dit ma mère. Nous nous débrouillerons, a rétorqué (23) mon frère.

(17) « hacer falta » : « falloir », comme « hay que »
(18) “sagace” pas très courant surtout dans une langue un peu orale comme dans ce texte.
(19) Et non pas « embarrassée… »
(20) Idem (16)
(21) Ou « réchauffer »
(22) Il fallait faire attention dans cette partie du texte à l’alternance entre le récit et les parties dialoguées insérées sans aucune ponctuation.
(23) « répondu »