Corrigé Thème «Des deux entrées…» (ELVI 2015 LV2)

Des deux entrées du café, elle empruntait toujours la plus étroite, celle qu’on appelait la porte de l’ombre. Elle choisissait la même table au fond de la petite salle. 

De las dos entradas del café, ella siempre utilizaba la más estrecha, la que (1)llamábamos (2)  la puerta de la sombra. Elegía (3)  la misma mesa al (4)fondo de la pequeña sala.  

(1) « aquella que… »

(2) Emploi de « nosotros » si on considère qu’il s’agit d’un groupe réduit de personne. « Se llamaba » reste possible ici. 

(3) « escogía » voir « solía elegir / solía escoger » car on comprendra par la suite qu’il s’agit d’habitudes. 

(4) Préférable à « en el fondo ». Situation dans l’espace, généralement avec « a » (« a la izaquierda, al centro, a la derecha… » 

Les premiers temps elle ne parlait à personne, puis elle a fait connaissance avec les habitués du Condé dont la plupart avaient notre âge, je dirais entre dix-neuf et vingt-cinq ans.

En los primeros momentos (5)no hablaba con (6)nadie, luego (7) conoció a los parroquianos(8) del Condé de los cuales la mayor parte(9) tenía nuestra edad, diría (10)entre diecinueve y veinticinco (11)  años.

 « Al principio »

(5) Attention à la préposition, « hablar con » et non « hablar a… » 

(6) Rappelons que «pues » n’a jamais le sens de « puis » / « ensuite ».

(7) «parroquiano » littéralement « paroissien » mais aussi «Persona que acostumbra a ir siempre a una misma tienda o establecimiento público» (DRAE). 

(8) « de los cuales la mayoría de ellos »

(9) Conditionnel et non futur…

(10) Attention à l’orthographe des chiffres…« Diecinueve » / « diez y nueve », « veinticinco » / « veinte y cinco ». A noter que l’orthographe en plusieurs mots est moins courante de nos jours. 

Elle s’asseyait parfois à leurs tables, mais le plus souvent, elle était fidèle à sa place, tout au fond.

Se sentaba (12)a veces (13)  a (14)  sus mesas, pero la mayor parte del tiempo (15), era fiel (16)  a su sitio (17), allá (18)en el fondo. 

(12) A ne pas confondre avec « se sentía » (sentirse)

(13) « de vez en cuando »

(14) Préférable à « en la mesa »

(15) “lo más a menudo

(16) “ser fiel”, “fidel*” n’existe pas….

(17) “lugar”, par contre “plaza” renvoie à une place dans la ville et était donc impropre ici.

(18) Adverbe  de lieu  «allá » qui traduit ici le « tout » qui désigne l’endroit le plus reculé de la salle. 

Elle ne venait pas à une heure régulière. Vous la trouviez assise là très tôt le matin. Ou alors, elle apparaissait vers minuit et restait jusqu’au moment de la fermeture 

No venía a hora fija (19). Te la encontrabas (20)sentada allí muy temprano por la mañana. O también, aparecía hacia la medianoche (21)y se quedaba (22)hasta el momento del cierre.

(19) « no solía venir »

(20) « vous » qui interpelle le lecteur, similaire au « vous » qui interpelle le client dans les publicités, dans ce cas la 2èmepersonne du singulier est plus courante en espagnol. On aurait aussi pu proposer « uno se la encontraba ». Rappelons que « uno » traduit la généralisation d’une action individuelle.

(21) « hacia las doce de la noche », «  a eso de las doce de la noche »

(22) “permanecía

C’était le café qui fermait le plus tard dans le quartier avec Le Bouquet et La Pergola, et celui dont la clientèle était la plus étrange

Era el café el que (23)cerraba más tarde de todo el barrio con Le Bouquet y La Pergola (24)y aquel (25)cuya (26)clientela era la más extraña.

(23) Tournure emphatique du type “c’est… qui/que ». Relatif « el que » préférable a « que » d’un point de vue très normatif.

(24) Noms propres, à ne pas traduire.

(25) ou « el que ». « Aquel » marque de plus la distance car nous sommes dans un récit au passé.

(26) Emploi possible de « cuyo » avec « aquel », en revanche il est impossible avec « elque ». Par ailleurs, « cuyo » s’accorde avec le substantif qui le suit, en revanche il faut supprimer le déterminant « cuya laclientela »

Je me demande, avec le temps, si ce n’était pas sa seule présence qui donnait à ce lieu et à ces gens leur étrangeté.

Me pregunto(27), con el tiempo, si no era(28) su única presencia la que(29) daba a ese(30) lugar y a esa gente(31) su extrañeza. 

(27) « pedir » impossible ici. Il s’agit ici d’une question que se pose le narrateur, ce n’est pas une demande d’action.

(28) Imparfait de l’indicatif et non subjonctif imparfait car il ne s’agit pas d’une subordonnée conditionnelle mais d’une interrogation indirecte.

(29) Relatif « la que » car nous sommes dans une tournure emphatique du type «c’est…qui » 

(30) Il faut marquer une distance car le texte fait référence à des faits passés, donc « ese » ou « aquel ». « Este » était impossible ici.

(31) Préférable à « gentes » d’un emploi très littéraire…