Correction version M. Torres (ELVi 2002 LV2)

Si yo fuera (1) tú – la joven clavó (2) en ella su mirada perspicaz -, no me preocuparía (3) por Alex. Que no lo entiendas (4) no significa que no podáis convivir con armonía.

-Si j’étais toi – la jeune femme posa sur elle son regard perspicace – je ne m’inquièterais pas pour Alex. Le fait de ne pas le comprendre ne veut pas dire que vous ne puissiez pas vivre ensemble en harmonie

(1) Emploi du subjonctif imparfait dans une subordonnée hypothétique irréalisable, à rendrepar un imparfait de l’indicatif en français.
(2) « La fixa d’un regard… »
(3) Conditionnel à traduire par un conditionnel en français.

(4) « que tu ne le comprennes pas »

– Va como un cerdo. (5)
– No es verdad. Va como cualquier chico de su edad. Por chocante que te parezca (6), así es como (7) grita a los demás que él también existe. Todos lo hacemos, cada cual a nuestra manera. Mírame (8) a mí. Puede que, como dice mi madre, me vista de cenizo (9), pero ella y el resto del mundo no tienen más remedio (10) que aguantarme. Como yo la aguanto a ella, y al resto del mundo.

  •  Il s’habille comme un sac.
  • –  Ce n’est pas vrai. Il est comme n’importe quel garçon de son âge. Aussi choquant que celapuisse te paraître, c’est sa façon à lui de clamer aux autres qu’il existe. Nous le faisons tous, chacun à notre manière. Regarde-moi. Il se peut que comme dit ma mère, je m’habillecomme pour un enterrement, mais elle et le reste du monde n’ont pas d’autres choix que de me supporter. De même que je la supporte elle ainsi que le reste du monde.

(5) L’expression « ir como un cerdo » désigne ici la façon négligée de s’habiller d’Alex. L’expression est familière. On pouvait aussi traduire par « il s’habille comme un sagouin ».

(6) Expression de la concession. On aurait pu également traduire par « cela a beau te semblerchoquant… »

(7) On pouvait aussi rendre cette phrase par une tournure emphatique en français « C’est comme ça qu’il clame son existence aux autres »
(8) Emploi de l’impératif
(9) « Vestir de cenizo » expression très peu courante en espagnol. Il est ici question de lafaçon de s’habiller du personnage, « cenizo » fait référence à des couleurs sombres c’est-à- dire à un look presque « gothique » du personnage.
(10) « no tener más remedio que », « no quedar más remedio que… »

– Ya que lo dices (11) – comentó -, un poco rarita (12) sí que te ves.
– El día que te atrevas (13), me enseñas una foto de cuando tenías mi edad y veremos cuál de las dos resulta más estrafalaria – replicó Judit.
Regina soltó su primera carcajada sincera de las últimas semanas.

  • –  Si tu le dis –dit-elle- tu te vois quand même comme quelqu’un d’un peu bizarre.
  • –  Le jour où tu auras le courage, montre-moi une photo de quand tu avais mon âge et onverra bien laquelle de nous deux s’avère être la plus extravagante -rétorqua Judit. Regina éclata de rire avec sincérité pour la première fois depuis les dernières semaines.– Ni loca (14). Me perderías el respeto. (15)
    Pensó que algún día le resultaría (16) divertido enseñarle sus fotos de los setenta, de cuando (17) iba medio vestida de hippy, con el pelo rizado estilo afro y calcomanías (18) de purpurina (19) en los pómulos.
    N’y pense même pas. Je perdrais toute crédibilité.
    Elle pensa que ce serait marrant de lui montrer un de ces jours ses photos des années soixante, quand elle était à moitié habillée à la mode hippy, avec les cheveux frisés au style afro et des tatouages dorées sur les pommettes.

(11) « puisque tu le dis », « c’est bien que tu en parles »

(12) « raro » a ici le sens de « bizarre » et non de « rare »

(13) Emploi du subjonctif présent dans une subordonnée temporelle introduite par « el día que », à traduire par un futur en français. On pouvait aussi traduire par « le jour où tu oseras »

(14) « Ni loco » para reforzar un rechazo o una negativa (RAE). Expression du refus catégorique de Judit. On pouvait aussi penser à « jamais de la vie » , « n’y compte même pas » voire « même pas en rêve » un peu familier…

(15) « tu ne me respecterais plus »

(16) « resultar » : littéralement « s’avérer » mais ce verbe est fréquemment traduit par le verbe « être ».

(17) « A l’époque où »
(18) Il s’agit ici de tatouages autocollants.(19) « pailletés »